Les espaces verts publics jouent un rôle de plus en plus important dans notre vie et notre travail, une évolution qui réjouit Filiep Bouckenooghe, directeur de VVOG. « C’est devenu un domaine politique à part entière dans lequel les décideurs politiques peuvent marquer des points. » Il tient à expliquer en quoi cela fait la différence.
2026 sera une autre année importante pour les espaces verts publics. La VVOG sera à nouveau présente à Green Expo 2026, où elle s’associera à Green pour remettre le 1-2-Tree Award récompensant le meilleur projet public lié aux arbres. De plus, l’Association pour les espaces verts publics (VVOG) (VVOG) fêtera son 50e anniversaire en 2025. Ce qui a commencé comme une initiative visant à soutenir les services verts dans les communes flamandes est devenu une organisation professionnelle influente qui contribue aujourd’hui à déterminer l’orientation de la politique locale en matière d’environnement, de climat et d’espaces verts.
Selon le directeur Filiep Bouckenooghe cette évolution n’est pas le fruit du hasard : « Alors que les espaces verts publics étaient autrefois considérés comme un domaine résiduel, ils sont aujourd’hui devenus un domaine politique à part entière. Les espaces verts ne sont pas seulement gérés, mais aussi utilisés de manière stratégique pour la biodiversité, l’adaptation au climat et la qualité de vie. »
De l’entretien des espaces verts au partenaire politique
VVOG soutient les administrations locales de deux manières. D’une part, au niveau politique, en accompagnant les échevins, les bourgmestres et les équipes de direction dans leur vision, leur planification pluriannuelle et leurs choix stratégiques. D’autre part, sur le plan technique : comment planter un arbre sur un sol difficile ? Quels réservoirs d’eau conviennent à votre quartier spécifique ? Une équipe multidisciplinaire se penche chez VVOG sur des questions concrètes issues du terrain.
Le partage des connaissances occupe toujours une place centrale. Il s’effectue régulièrement par le biais de journées d’étude, de webinaires, du magazine spécialisé Groencontactet les Openbaargroen-Awards qui mettent en avant les bonnes pratiques. « Nous voulons avant tout éviter que chaque administration locale doive réinventer la roue », explique Filiep.
Pont entre la politique flamande et la pratique locale
La VVOG joue un rôle unique en tant qu’intermédiaire entre le niveau flamand et la réalité communale. « La Flandre impose à juste titre des objectifs en matière de climat, de biodiversité et de désimperméabilisation », explique Filiep, « mais nous constatons que les petites communes ont souvent du mal à réaliser ces ambitions. » VVOG assure alors la traduction, la nuance et des solutions réalisables.
Ils font de même sur le marché : grâce à des collaborations avec des entrepreneurs verts et des fournisseurs, ils rapprochent les produits et services innovants des administrations locales. Green Expo est à cet égard un moment important pour le réseautage.
Le vert comme réponse aux défis futurs
Tout comme le monde, VVOG ne reste pas inactif. Son programme ambitieux, publié avant les dernières élections, introduisait des concepts tels que la « proximité verte » (selon laquelle tout le monde doit avoir accès à des espaces verts à moins de 300 mètres) et de « plus de verdure » (investir dans de nouveaux espaces verts plutôt que de se contenter de rénover les espaces verts existants). Ces concepts ont été largement repris par différentes administrations communales.
En outre, des thèmes tels que l’adoucissement, la gestion de l’eau et la gestion écologique des tontes sont désormais monnaie courante, mais ils nécessitent un soutien et une formation continus. « Nous devons convaincre tout le monde », souligne Filiep, « des décideurs politiques aux services verts ». Pour y parvenir, la VVOG collabore non seulement avec les échevins et les cadres intermédiaires des communes, mais aussi directement avec le personnel d’exécution sur le terrain.
Selon lui, la qualité des sols est également trop peu prise en compte. « Tout commence par là. Sans sols sains, tout projet écologique est voué à l’échec. Nous en ferons peut-être un thème central lors du salon Green Expo 2026. »
La politique environnementale ne fonctionne que si elle est soutenue
Une politique solide peut certes jouer un rôle positif pour une administration, mais elle doit être correctement communiquée et expliquée aux électeurs. Le plus grand défi pour les municipalités n’est pas seulement d’élaborer une bonne politique, mais aussi de susciter l’adhésion des habitants », affirme Filiep. « Ce qu’une ville considère comme une gestion écologique – comme tondre moins souvent ou planter des végétaux plus rustiques – n’est pas toujours perçu comme positif par les habitants. C’est pourquoi la communication est cruciale. »
Filiep et ses collègues apportent également leur aide dans ce domaine : comment expliquer pourquoi une pelouse est moins bien tondue ? Comment impliquer les citoyens dans des projets d’assouplissement ou de verdissement ? « Lorsque les gens comprennent pourquoi quelque chose est fait, ils sont plus enclins à coopérer, voire à prendre eux-mêmes des initiatives. L’environnement, la nature et le climat ne s’arrêtent pas aux frontières entre le domaine public et le domaine privé. »
VVOG au salon Green Expo 2026
VVOG est à nouveau partenaire du salon et organise, en collaboration avec Green, le 1-2-Tree Award. Mais ils veulent aussi faire réfléchir les visiteurs. « Nous considérons de plus en plus l’homme comme faisant partie intégrante de la nature, et non comme son opposé », explique Filiep. « Les espaces verts publics ont non seulement une valeur écologique, mais aussi un rôle social, économique et mental à jouer. Pensez par exemple à la verdure comme élément d’identité, de marketing urbain et de renforcement du centre commercial. C’est ce message que nous voulons à nouveau faire passer en 2026. »

